Plus on partage, plus on possède !
A propos de la Loi mosaïque :
Le quarantième jour avant l'Exaltation de la sainte Croix (Galates 3:13), nous célébrons la Transfiguration du Seigneur.
Au moment de la « Transfiguration » (Mt. 17 : 1, 9 ; Mc. 9 : 2, 9 ; Lc. 9 : 28, 36), les Apôtres, Pierre, Jacques et Jean ont d'abord la vision de Moïse et d'Élie de part et d'autre du Christ. Cette image appartient à l'Ancien Testament (Torah). Puis, tandis que Moïse et Élie ont disparu, seul le Christ leur apparaît dans sa Gloire lumineuse. Ce signe indique bien l'accomplissement de la Foi, car « la Lettre tue l’Esprit vivifie » (II cor 3:6). C'est donc bien le passage de l'Ancien Testament (Loi mosaïque, imparfaite) au Nouveau Testament, l'alliance (parfaite et éternelle) nouvelle pour l'humanité entière à travers l'amour fraternel. Le Christ déchire le voile de l'Ancien Testament pour annoncer le Nouveau Testament, la Parole du Père et non plus celle des prophètes. « En parlant d’Alliance nouvelle, Dieu a fait de la première une alliance ancienne ; or ce qui devient ancien et qui vieillit est près de disparaître. » (Lettre aux Hébreux - Paul, 8 : 6, 13). C’est pourquoi l’apôtre Luc, de culture grecque Il est appelé « le cher médecin (*) » - Colossiens 4 : 14), n’accorde pas d’importance particulière à Abraham et à David, contrairement à Matthieu (percepteur d’impôts) de culture judaïque de la tribu de Dan. C’est la mission universelle de Jésus qui se trouve mise en exergue. La symbolique de cette scène est assez claire : Luc rappelle que le Christ spirituel a donné congé (**) à Moïse et à Hélie qui n’ont rien eu à répliquer ; il enseigne que c’est le Christ Jésus qu’il faut écouter, non les prophètes pécheurs (israélites). Ainsi l’apôtre Pierre est montré encore en proie à son aveuglement judaïque quand il propose étourdiment de dresser une tente (un autel), aussi bien à Moïse et Hélie qu’à Jésus (Luc 9 : 33) ; la voix du ciel répond à cette proposition absurde en présentant Jésus comme son Fils chéri, en indiquant que c’est le Christ Jésus seul qu’il faut écouter et en faisant disparaître purement et simplement définitivement les prophètes de l’Ancien Testament.
(*) Syrien, né à Antioche, il est une des principales gloires de cette ville, avec une compétence personnelle incontestable. Son Évangile est surtout précieux par ses récits assez détaillés des mystères de l'Incarnation et de la Nativité du Sauveur, de l'Annonciation et de la Visitation.
(**) « Cette assurance, nous l'avons par le Christ en vue de Dieu. » (II Co 3 : 4, 5, 6). C’est en Christ que réside la gloire de Dieu/Adon-Aï, et non en Moïse, figure périmée de l’ancienne Alliance. (II Co 3 : 12, 17)
Extrait de mon livre pages 268-269 : « Le monde a besoin d'un Sauveur (histoire du Salut.)
L’époque de la loi de Moïse et des prêtres lévitiques est révolue et une nouvelle ère est engagée, l’ère du sacerdoce du Fils de Dieu pour l’éternité. La caractéristique de la Nouvelle Alliance par rapport à l’Ancienne est que la connaissance de Dieu est personnelle (Jean 14: 26). Le croyant fidèle oriente ses pensées et ses priorités vers Dieu, et il épouse la vision du monde et de la vie enseignée dans sa Parole par son fils unique le Christ Jésus.
Dans le livre du Deutéronome, on lit que les 10e commandements furent donnés sur des tablettes de pierre et devaient être écrits sur les mains, le front et sur le pas de la porte afin qu’ils soient constamment présents à l’esprit et mis en pratique (Deutéronome 6: 8,9). Sous le régime de la grâce, le Saint-Esprit se révèle dans les pensées et le cœur des croyants. Leur relation avec leur Père céleste est « en esprit et en vérité » (Jean 4: 23,24) au lieu d’être légaliste et ritualisée (comparez Ézéchiel 11: 19, 20 ; 36: 26, 27 ; Jean 14: 17).